Le cloud computing

Le cloud computing consiste à externaliser les traitements informatiques et le stockage des données associé sur des infrastructures virtualisées accessibles par Internet. Ce concept s’appuie sur la virtualisation pour délivrer des ressources serveur à la demande. On peut louer et ajuster au mieux les ressources allouées en fonction de ses besoins, ce qui réduit les coûts des infrastructures informatiques.

Le comparatif des solutions de cloud computing d’entreprise :

Nous constatons que les éditeurs de solutions de cloud computing communiquent des niveaux de disponibilité différents suivant qu’il s’agisse du réseau, du stockage ou du système hôte virtuel. Dans notre comparatif, nous retenons donc la disponibilité du maillon le plus faible de l’infrastructure. Nous allons présenter les solutions de cloud computing d’entreprise:

• Amazon EC2 (Elastic Compute Cloud) couplé à Amazon S3 (Simple Storage Service),
• OVH Private Cloud,
• Google App Engine,
• Windows Azure.

* La bande-passante sortante regroupe l’ensemble des informations téléchargées par les utilisateurs depuis la plateforme de cloud computing.

Amazon EC2 et Amazon S3 :

Le service Amazon EC 2 fournit une disponibilité de 99,95%, soit un maximum de 4h23 d’interruption par an. Le datacenter européen est situé en Irlande. Les ressources se présentent sous la forme de machines virtuelles nommées aussi instances.

Amazon S3 propose 2 types de stockage, le standard et le RRS (Reduced Redundancy Storage). Ce dernier se distingue par une qualité de service moindre avec une perte concurrente de données autorisée sur un seul établissement et une durabilité de 99,99% par an du fait d’un mécanisme de réplication asynchrone. Cela représente une perte moyenne annuelle de 0,01 % de données. La disponibilité du service de stockage d’Amazon est de 99,99% par an, soit une indisponibilité maximum de 52 minutes et 34 secondes par an.

Les web services Rest et Soap permettent aux développeurs de distribuer et de gérer les données externalisées sur l’infrastructure d’Amazon. La tarification est proportionnelle à la volumétrie de données stockées, à la bande passante utilisée (seules les données sortantes sont facturées) et aux nombres de requêtes HTTP de lecture (get) et d’écriture (put,post, copy ou list).

OVH Private Cloud :

Depuis décembre 2010, l’hébergeur OVH vise les professionnels avec son offre de cloud computing. Il est ainsi possible de monter une infrastructure virtuelle VMware simplement en choisissant le stockage et le serveur ESX associé pour héberger les machines virtuelles souhaitées.

L’espace minimum de données alloué sur les serveurs NAS (Network Area Storage) est de 300 Go (273 Go utiles) sécurisé en Raid 1 (mirroring de disques). Le stockage hybride combine des disques SAS et SSD pour le cache de données en écriture.

La disponibilité du service étant garanti à 100%, OVH s’engage à payer des pénalités à hauteur de 5% du coût du stockage par tranche de 10 minutes d’indisponibilité dès la première minute (dans la limite de 100% du montant total du stockage). Des snapshots sont réalisées toutes les heures sur votre partition de stockage.

Google App Engine :

Ce service est en phase béta depuis avril 2008. Il propose d’éxecuter sur les serveurs de Google une application web programmée en Java, Python ou tout langage compatible avec la machine virtuelle Java comme Ruby et Javascript . La diffusion de l’application peut se faire sur un nom de domaine personnalisable comme www.monapplication.com.

Les applications sont gratuites si elles occupent moins de 500 Mo d’espace et ont une consultation mensuelle inférieure à 5 millions de pages. Google garantit les ressources processeurs et réseaux pour une diffusion efficace.

Pour utiliser les APIs et bibiliothèques d’App Engine, des kits de développement sont mis à disposition. Un plugin est disponible pour l’environnement Eclipse facilitant la création et le transfert d’applications App Engine. Chaque compte développeur peut créer un maximum de 10 applications.

Les ressources facturables sont la bande-passante, le temps processeurs, le volume de données stockées et le nombre d’emails envoyés. Pour chacune de ces ressouces, il est possible de définir un budget quotidien maximum qui ne sera pas dépassé.

Windows Azure :

Contrairement à Google App Engine, l’offre de cloud computing de Microsoft est en production depuis le 2 février 2010. En europe, il y a 2 centres de données situés en Irlande et au Pays Bas qui délivrent les services Windows Azure. Pour utiliser le service de cloud Windows Azure, vous devez posséder un compte Windows Live. Les kits de développement existent pour les langages .Net, Java, Php, Ruby et Python.

Afin de migrer ces applications existantes dans le cloud de Microsoft, il est possible de déployer et de configurer des machines virtuelles s’appuyant sur les systèmes d’exploitation Windows Server 2008 R2 ou Windows Server 2003. La base de données SQL Azure est une déclinaison de Microsoft SQL Server.

90 jours de test sont offerts avec une « petite instance » de calcul, ce qui siginifie pour Microsoft, un processeur à 1,6 Ghz et 1,75 Go de mémoire. Coté stockage, on dispose de 20 Go pour les données et de 1 Go pour une base de données relationnelle SQL Azure.

Les ressources facturables sont la bande-passante sortante, le temps processeurs utilisé en fonction de la puissance processeur réservée, l’espace occupé par les données stockées, le volume de transactions réservées, la taille de la base de données et du cache mémoire allouées.

Attention, à partir du moment où une instance est démarrée, la facturation horaire est appliquée suivant les ressources réservées. Il est néamoins possible de souscrire à des formules d’abonnement pendant une période mimimum de 6 mois afin de bénéficier d’une remise de 20% sur les produits Windows Azure et SQL Azure. Cette solution est disponible à partir de 108 euros HT par mois.

Conclusion :

Les solutions de cloud computing d’entreprise continuent leur développement en proposant toujours plus de services, de SDKs et d’APIs. Même s’il existe des différences dans la facturation de ces solutions, nous retrouvons toujours dans les ressources facturables, la bande-passante sortante, le temps processeur réservé et la volumétrie des données occupée par le système hébergé. Le choix d’une solution par rapport à une autre devra se faire en fonction des caractéristiques de l’application à migrer vers le cloud computing.